Équipement
Équipement
Ce chapitre vise à présenter les principaux équipements qu'il sera pertinent de considérer pour pratiquer le seatrekking dans les meilleures conditions de confort et de sécurité. Nous aborderons dans un premier temps l'équipement de base à prévoir pour toute sortie en mer. Puis nous verrons le matériel à envisager pour les portions terrestres. Enfin, nous détaillerons les équipements supplémentaires nécessaires pour les expéditions de plusieurs jours en autonomie.
Le choix de l'équipement pour le seatrekking est une démarche très personnelle qui dépend de nombreux facteurs tels que son niveau de pratique, ses besoins spécifiques, ses préférences, mais aussi les conditions météorologiques, les détails de la sortie ou de l'expédition (en particulier sa durée) et bien d'autres éléments. Il n'existe donc pas de liste de matériel "type", standard ou recommandée en tout lieu et en tout temps. |
L'essentiel, c'est de pratiquer!
Lorsqu'on se lance dans une nouvelle activité comme le seatrekking, il est tentant de vouloir s'équiper de manière optimale dès le départ. Cependant, il est important de garder à l'esprit que l'essentiel est avant tout de pratiquer, sans attendre d'avoir réuni tout le matériel idéal. En effet, c'est en expérimentant, en testant différentes options sur le terrain, que vous pourrez déterminer ce qui vous convient le mieux et ce qui vous est réellement nécessaire. Chaque pratiquant a ses propres préférences et besoins, qui peuvent évoluer au fil de sa progression et de ses expériences. Alors n'hésitez pas à vous lancer avec l'équipement de base, quitte à l'enrichir et à l'adapter par la suite. L'important est de découvrir cette activité passionnante et de progresser à votre rythme, en apprenant à connaître vos envies et vos limites. Le matériel viendra naturellement s'ajuster à votre pratique, et non l'inverse.
Importance d'une réflexion personnelle sur l'équipement et son impact environnemental
En tant que pratiquant de seatrekking, activité qui nous immerge au cœur d'une nature sauvage et préservée, il est essentiel de mener une réflexion approfondie sur notre équipement et son impact environnemental. Choisir des matériaux durables, recyclés ou recyclables, issus de productions responsables, est un premier pas vers une pratique cohérente avec les valeurs du seatrekking. Opter pour des marques engagées dans une démarche éco-responsable globale, transparentes sur leurs processus de fabrication et l'origine de leurs matières premières, permet de soutenir des initiatives vertueuses et de limiter notre empreinte écologique. Mais au-delà des choix d'achat, c'est aussi notre rapport à l'équipement qu'il faut questionner. Privilégier la réparation, l'achat de seconde main ou la location, c'est donner une seconde vie à du matériel existant et réduire la production de déchets. Enfin, en mer comme à terre, veiller à ne laisser aucune trace de notre passage, en adoptant les gestes éco-citoyens du randonneur responsable, est indispensable pour préserver ces espaces naturels fragiles qui nous accueillent. Cette réflexion globale sur notre matériel est un cheminement personnel, qui demande de la curiosité, de l'engagement et parfois des compromis, mais qui est indissociable d'une pratique du seatrekking respectueuse de l'environnement.
Caractéristiques générales
Autant que possible, l'équipement est léger et compact pour faciliter les déplacements, mais également robuste et résistant à l'abrasion pour faire face aux frottements sur les rochers et le sable. Les vêtements et accessoires doivent offrir une bonne protection thermique contre le froid de l'eau ou de l'air, contre le vent, tout en restant confortables et permettant une grande liberté de mouvements. Les matériaux à séchage rapide sont indispensables pour retrouver rapidement du confort après les phases d'immersion. Enfin, l'ensemble de l'équipement doit présenter une bonne résistance à la corrosion due au sel marin pour assurer sa longévité. En résumé, un équipement léger, confortable, chaud, étanche, robuste et à séchage rapide constitue la panoplie idéale du seatrekkeur pour évoluer sereinement entre terre et mer.
Certains équipements de la liste ci-dessous sont détaillés un peu plus bas dans ce chapitre.
L'équipement de base pour évoluer en mer
Équipement aquatique
- Maillot de bain
- Combinaison néoprène (voir détails plus bas)
- Chaussette ou chausson néoprène (voir détails plus bas)
- Gants néoprène (voir détails plus bas)
- Cagoule ou bonnet néoprène (voir détails plus bas)
- Protège cou (voir détails plus bas)
- Palmes (voir détails plus bas)
- Masque de plongée, testé avant la sortie, idéalement une paire si l'un se perd ou se casse et au minimum une lanière de secours car c'est souvent elle qui casse en premier
- Antibuée biodégradable, si vous avez couramment des problèmes de buée dans le masque
- Tuba, testé pour le confort avant la sortie
- Couteau de plongée, sert aussi de couteau de cuisine si nécessaire
- Ceinture et lestage (voir détails plus bas)
- Montre étanche, pour toujours garder la notion du temps en mer
- Encas énergétiques, barres, gels (voir détails plus bas)
- Gourde à eau, de contenance 0,7 à 1 litre, accessible pour pouvoir s'hydrater facilement en mer
- Serviette de bain légère et compacte pour la discrétion en cas de groupe mixte
- Crème solaire minérale et bio, résistante à l'eau
Sac et accessoires
- Sac à dos étanche et gonflable (voir détails plus bas)
- Leash de traction élastique (voir détails plus bas)
- Mât et drapeau de signalisation type Croix Saint André ou Pavillon Alpha (voir détails plus bas)
- Filet de rangement, sangles de compression et poches étanches, mousquetons en inox le plus légers possibles
Sécurité
- Sifflet marin/tempête plastique, pour pouvoir se signaler rapidement par signal sonore
- Moyen de communication étanche, téléphone et/ou VHF (voir détails plus bas)
- Balise de détresse personnelle (voir détails plus bas)
- Trousse de premiers secours (voir détails plus bas)
- Médicaments personnels (voir détails plus bas)
Protection de l'environnement
- Petit et grand filets de ramassage des déchets, sangles (voir détails plus bas)
- Fiches ou application de catégorisation des déchets (voir détails plus bas)
- Tablette de notation étanche (voir détails plus bas)
- Plaquettes et fiches d'identification biodiversité plastifiées, pour identifier les espèces rencontrées
- Autres équipement de sciences participatives (voir détails plus bas)
L'équipement pour la randonnée terrestre
Vêtements
- 1ère couche: Sous-vêtements, chaussettes, pantalon convertible en short, T-shirt ou chemise respirant(e) et séchant rapidement
- 2ème couche: Doudoune, ou vêtement polaire compact
- 3ème couche: Coupe-vent imperméable (hardshell) et compact
- Chaussures de randonnée légères (type trail), fermées et stables, séchant rapidement, non montantes pour gagner en poids / encombrement dans le sac
- Chapeau, casquette, buff ou bonnet selon la météo
- Lunettes de soleil selon la météo
Autres équipements de jour
- Bâtons de marche pliables, qui pourront aussi servir pour le bivouac si nécessaire
- Vivres de jour, barres, fruits secs, autres aliments pour le déjeuner
- Poche à eau, entre 1,5 et 2,5 litres pour une journée complète selon la météo
- Papier toilette + sac plastique hermétique (voir détails plus bas)
Équipement pour les expéditions en autonomie sur plusieurs jours
Cuisine
- Réchaud, combustible, briquet ou allumettes
- Pare-vent pour le réchaud
- Popote, pour faire chauffer de l'eau et cuire les aliments si besoin
- Vivres lyophilisés, déshydratés, à cuisiner selon ses goûts
- Bol/tasse, cuillère, couteau qui peut être le couteau de plongée
- Sac plastique épais pour la poubelle
Couchage et équipement de nuit
- Matelas de sol (voir détails plus bas)
- Sac de couchage, aussi compact et léger que possible tout en étant adapté aux conditions de température
- Tente, abri léger, filins et sardines, hamac, bivy ou sursac étanche (voir détails plus bas)
- Lampe frontale, si possible étanche pour utilisation en mer, par exemple pour l'exploration des grottes
- Bouchon d'oreilles, pour bien dormir si l'environnement est bruyant (vagues, vent, etc.)
- Savon/shampoing biodégradable (voir détails plus bas)
- Affaires de toilettes réduites, brosse à dent et dentifrice tous deux de petite taille
Détails et précisions sur certains des équipements
Dans les sections suivantes, nous détaillerons les caractéristiques et les usages de certains équipements clés mentionnés dans la liste ci-dessus, afin de vous guider au mieux dans vos choix et de vous aider à composer votre propre kit de seatrekking.
Équipements néoprène (combinaison, chaussettes, gants, cagoule, bonnet, protège cou)
Pour pratiquer le seatrekking dans les meilleures conditions, un équipement en néoprène de qualité est indispensable. La pièce maîtresse est sans conteste la combinaison intégrale en une seule pièce, de préférence de type "surf". En effet, ces combinaisons offrent une grande souplesse au niveau des bras et des jambes, tout en étant résistantes aux coupures et aux abrasions, souvent avec des renforts aux genoux. Privilégiez une fermeture horizontale (d'épaule à épaule) plutôt que verticale (le long de la colonne vertébrale) pour une meilleure étanchéité. L'épaisseur de la combinaison dépendra de la température de l'eau : 1,5/2mm pour une eau à 25°C ou plus, 3mm entre 21 et 24°C, 4mm entre 17 et 20°C, 5mm entre 13 et 16°C, et 6-7mm en dessous de 12°C. Gardez toutefois à l'esprit que la tolérance au froid est très personnelle et évolue aussi en fonction de votre pratique plus ou moins régulière.
Les chaussettes ou chaussons en néoprène, dont l'épaisseur varie généralement entre 1mm et 3mm en fonction de la température de l'eau et des palmes utilisées, sont également essentielles. Optez pour des modèles renforcés sous le pied (chaussons type planche à voile) afin d'assurer une meilleure durabilité lors des marches sur le sable, les graviers et les cailloux. Assurez-vous de choisir une taille de chausson qui rentre dans vos palmes sans trop forcer et sans que cela ne génëre de plis sucseptibles de générer de l'inconfort au palmage.
Les gants, bien qu'optionnels, sont recommandés en cas de ramassage de déchets, de sensibilité aux méduses ou encore lorsque certaines veines de courant incitent à s'aider des mains sur les rochers. Choisissez-les le plus long possible (jusqu'au-delà du poignet) et très ajustés pour éviter que l'eau ne s'y infiltre, ce qui alourdirait considérablement les mains et entraînerait une fatigue accrue lors de la nage. Une épaisseur de 1 à 3mm, selon la température de l'eau, est généralement suffisante.
Pour protéger efficacement votre tête du froid, optez pour un bonnet, une cagoule, ou un ensemble type marcel avec cagoule intégrée (top-cagoule) à porter sous la combinaison. Cet élément de confort non négligeable se décline en différentes épaisseurs, de 1,5 à 3mm, en fonction de la température de l'eau.
L'avantage supplémentaire de la cagoule ou du top-cagoule est la préservation des frottements de la combinaisons contre la peau. En effet, si le col de la combinaison est en contact direct avec votre cou, des frottements peuvent survenir et provoquer des irritations, voire des lésions. Dans ce cas, un protège-cou peut s'avérer utile pour éviter tout désagrément.
Lors du choix de votre équipement en néoprène, privilégiez autant que possible des fabricants proposant des produits biosourcés et éco-responsables, sans pour autant négliger le confort d'utilisation et le confort thermique, essentiels pour la pratique du seatrekking. N'hésitez pas non plus à opter pour du matériel de seconde main ou du réemploi, une démarche écologique et économique.
Palmes
Les palmes sont un élément essentiel de l'équipement du seatrekkeur, permettant une propulsion efficace et confortable lors des longues sessions de nage. C'est également un élément de sécurité car elles permettent de se dégager rapidement d'une zone de danger potentielles (bateau à moteur, veine de courant, etc.) qu'un nageur sans palmes ne pourrait réaliser. Pour choisir les palmes les mieux adaptées, plusieurs critères sont à prendre en considération.
En premier lieu, la souplesse des palmes est primordiale. Des palmes très souples offriront un confort de palmage optimal sur de longues distances et de longues heures, réduisant ainsi les risques de crampes ou de douleurs au niveau des chevilles, des genoux et des hanches. Cette souplesse permet également une nage plus fluide et moins fatigante.
La longueur des palmes est un autre aspect à considérer. Des palmes mi-longues de type snorkeling (voilure + chausson intégré = 60 cm) représentent souvent le meilleur compromis, alliant souplesse et puissance de propulsion. Elles permettent une nage efficace sans pour autant entraver les mouvements dans des endroits exiguës tels que des grottes marines ou peser trop lourd et optimisant l'encombrement lors des transports ou des sections randonnée à terre.
Le choix du matériau dépendra principalement du budget alloué. Les palmes en plastique sont les plus abordables, mais leur rigidité et leur poids peuvent varier grandement. Les palmes en fibre de verre sont plus légères, mais ont tendance à être plus rigides. Enfin, les palmes en fibre de carbone offrent une excellente combinaison de légèreté, de flexibilité et un rendement de palmage supérieur aux palmes traditionnelles, mais à un coût bien plus élevé. Le tressage actuel du carbone des voilures (parties flexibles de la palme) permet de garantir lune durabilité dans le temps malgré les rayures profondes que peuvent occasionner les mises à l'eau et sorties sur les rochers.
Le chausson de la palme joue un rôle important dans le confort du seatrekkeur. Il doit être souple, confortable et parfaitement adapté à la taille du pied. L'utilisation d'une chaussette ou chausson en néoprène doit être pris en compte lors de la sélection de la taille avant l'achat ou l'utilisation.
En résumé, les palmes idéales pour le seatrekking seront très souples, mi-longues, légères et dotées d'un chausson confortable. Si le budget le permet, les palmes souples à très souples en plastique ou en fibre de carbone représentent un excellent choix selon votre budget. L'essentiel est de trouver le bon équilibre entre confort, performance pour vivre pleinement son aventure marine.
Ceinture et lestage
Il est important de souligner que l'immersion sous l'eau comporte des risques d'accidents graves et ne devrait pas être réalisée sans avis médical ni sans éducation préalable, idéalement une formation spécifique. Cependant, dans le cadre du seatrekking, l'utilisation d'une ceinture et d'un lestage ne semble pas essentielle et est même déconseillée pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, la plupart des activités associées au seatrekking se déroulent généralement à la surface ou à faible profondeur, et ne nécessitent pas de passer de longs moments sous l'eau en apnée. Les pratiquants évoluent principalement en snorkeling, c'est-à-dire en nage avec palmes, masque et tuba, ce qui ne requiert pas d'équipement de lestage spécifique.
De plus, porter un lestage lors des sections à terre, en particulier lors des expéditions de plusieurs jours, représente une charge supplémentaire non négligeable. Le seatrekker cherchera naturellement à alléger au maximum son équipement afin de faciliter sa progression tant dans l'eau que sur terre. Chaque kilo compte lorsqu'il s'agit de parcourir de longues distances en autonomie complète.
Enfin, il faut garder à l'esprit que le lestage, s'il est mal utilisé ou en quantité inadaptée, peut représenter un danger en cas de difficulté dans l'eau. Une ceinture lestée mal ajustée ou trop lourde peut considérablement entraver les mouvements et compliquer une situation délicate.
En conclusion, bien que la ceinture et le lestage soient des équipements indispensables pour certaines activités subaquatiques comme la plongée bouteille, ils ne font pas partie de l'équipement standard du seatrekker. La nature même de cette discipline, entre randonnée palmée et marche le long du littoral, ne justifie pas l'emploi de ces accessoires qui pourraient au contraire se révéler contraignants, voire dangereux en cas de mauvaise utilisation. Le pratiquant veillera donc à alléger sa charge au maximum en se concentrant sur les équipements réellement essentiels à sa sécurité et son confort durant son périple entre terre et mer.
Sac à dos étanche et gonflable, leash de traction, mât et drapeau de signalisation
Au cœur de l'équipement du seatrekkeur se trouve le sac à dos étanche et gonflable, véritable compagnon d'aventure qui permet de transporter tout le matériel nécessaire pour évoluer en autonomie pendant plusieurs jours entre mer et terre. D'une capacité de 30 à 60 litres selon la durée de l'expédition, il se doit d'être robuste, léger et hydrodynamique. Équipé d'une valve de gonflage, il se transforme en bouée tractable sans effort grâce à un simple gonflage à la bouche.
Le sac est relié au pratiquant par une longe de traction, élément clé pour assurer confort et sécurité lors des sessions de nage. D'une longueur comprise entre 5 et 8 mètres, il doit allier élasticité et résistance pour permettre une nage fluide tout en maintenant le sac à bonne distance. Les modèles 'sandow' marins de 8 à 10mm de diamètre offrent un excellent compromis entre légèreté et robustesse, et on les choisira flottant.
Il est vivement recommandé d'apposer vos coordonnées de contact (nom, numéro de téléphone, etc.) sur votre matériel. Soit sur une étiquette résistante, soit directement avec un marqueur indélébile sur le sac.
Enfin, pour signaler sa présence aux autres usagers de la mer et naviguer en toute sérénité, le seatrekkeur utilise un pavillon de signalisation. Fixé sur un mât d'environ 80 cm à 1 mètre de haut, le pavillon rouge à diagonale blanche ou à croix de Saint-André est reconnu internationalement pour indiquer la présence d'un plongeur isolé. Visible de loin, il permet aux autres embarcations d'adapter leur comportement et de respecter les distances de sécurité.
Moyen de communication étanche, téléphone et/ou VHF, balise de détresse
Lors de vos expéditions de seatrekking, il est primordial de pouvoir communiquer avec l'extérieur en cas de besoin pour prévenir les secours ou vos proches. Pour cela, trois équipements de communication étanches sont particulièrement adaptés : le téléphone renforcé et durci à touches dans une pochette étanche, la VHF portable et la balise de détresse personnelle légère et portable.
Le téléphone renforcé et durci à touches, placé dans une pochette étanche, est l'option la plus polyvalente. Ces appareils, spécialement conçus pour résister aux chocs, à la poussière et à l'immersion (certifiés IP68), vous permettront de passer des appels et d'envoyer des messages en toute circonstance. Leur interface simplifiée et leurs touches physiques facilitent leur utilisation en conditions difficiles et la triangulation du réseaux GSM par les secours permet de vous localiser. Composer le 196 pour le joindre le CROSS.
La VHF portable, quant à elle, est un incontournable pour les navigateurs. Étanche et flottante, elle vous permet de communiquer avec les autres embarcations en mer et les centres de secours via le canal 16. Certains modèles intègrent même un GPS pour transmettre automatiquement votre position en cas d'urgence. Depuis le 1er janvier 2017, aucune qualification ou enregistrement auprès des affaires maritimes n'est requis pour son utilisation du moment que le VHF ne dépasse pas les 6 Watts de puissance, qu'elle ne possède pas d'ASN (appel sélectif numérique) et qu'elle est utilisées dans les eaux territoriales maritimes françaises.
Enfin, la balise de détresse personnelle légère et portable est le dernier recours en cas de situation critique. Compacte et étanche, elle se fixe facilement sur votre gilet de sauvetage. Une fois activée, elle émet un signal de détresse sur la fréquence internationale des secours (406 MHz) captée par les satellites, permettant aux services de secours de localiser précisément votre position.
Le choix entre ces trois équipements dépendra de votre type de pratique et des zones que vous fréquentez. Pour les expéditions côtières, le téléphone durci est souvent suffisant. Dès que vous vous éloignez du rivage ou naviguez dans des zones fréquentées, la VHF portable devient utile voire indispensable pour communiquer avec les autres usagers de la mer. Enfin, pour les expéditions au long cours ou dans des zones reculées, la balise de détresse personnelle sera un complément de sécurité essentiel.
En résumé, téléphone durci, VHF portable et balise de détresse personnelle forment un trio d'équipements de communication complémentaires et adaptés aux différentes situations rencontrées lors de vos aventures de seatrekking. En choisissant le matériel adapté à votre pratique et en apprenant à l'utiliser correctement, vous pourrez vivre pleinement votre sorties et expéditions en toute sérénité.
Trousse de premiers secours et médicaments personnels
Lors de vos expéditions de seatrekking, il est essentiel d'emporter une trousse de premiers secours bien équipée ainsi que vos médicaments personnels. En effet, évoluant entre terre et mer, souvent loin des infrastructures médicales, vous devez être en mesure de faire face aux petits tracas comme aux situations d'urgence.
Votre trousse de secours doit être adaptée à la durée de votre périple, au nombre de participants et aux spécificités de votre itinéraire. Elle doit contenir au minimum :
- Des pansements, compresses et bandages pour soigner les plaies et stopper les saignements,
- Un désinfectant et des antiseptiques type amonium quaternaire pour nettoyer les blessures,
- Une crème antiactinique (piqures guêpes, méduses, etc.),
- des antihistaminiques (allergies au pollen du littoral, etc.),
- Une bande de type Velpeau de 5 centimètres de large,
- Une paire de ciseaux,
- une pince à échardes,
- un tire-tiques (prévention maladie de Lyme),
- Des médicaments antidouleur ou antalgiques comme le paracétamol,
- De l'aspirine en poudre non effervescente,
- Une couverture de survie.
Pensez à adapter le contenu en fonction des risques spécifiques : crème solaire, pommade anti-démangeaisons, produit anti-moustiques, etc. Privilégiez les produits en dosettes individuelles et vérifiez bien les dates de péremption.
En plus de cette trousse, emportez une quantité suffisante de vos traitements personnels habituels, en particulier si vous êtes asthmatique, diabétique, ou si vous avez une condition médicale particulière qui le nécessite.
Enfin, il est indispensable de savoir vous servir du matériel de votre trousse. Suivre une formation aux premiers secours vous permettra d'acquérir les bons gestes et les réflexes pour secourir efficacement un coéquipier ou vous-même en attendant les secours.
En résumé, trousse de premiers soins et médicaments personnels font partie de l'équipement de base du seatrekkeur responsable. Bien les préparer et savoir les utiliser vous permettront de vivre pleinement votre aventure, l'esprit tranquille, prêt à faire face sereinement aux imprévus.
Sac de couchage
Le choix du sac de couchage est crucial pour assurer un sommeil réparateur lors de vos expéditions de seatrekking. Il doit vous protéger du froid et de l'humidité tout en étant léger, compact et compressible pour faciliter le portage.
Deux types de garnissage s'offrent à vous : le duvet naturel en plumes ou les fibres synthétiques. Le duvet, provenant généralement de l'oie ou du canard, offre le meilleur rapport poids/isolation. Il est très compressible et durable, mais craint l'humidité et est plus onéreux. Les fibres synthétiques, comme le Primaloft® ou le Polarguard®, sèchent rapidement, conservent leurs propriétés isolantes même humides et sont moins chères, mais sont plus lourdes et moins compressibles.
Pour le seatrekking, le choix dépendra de vos priorités et des conditions rencontrées. Si vous évoluez principalement en climat sec et que le poids est votre préoccupation principale, optez pour un sac en duvet d'oie avec un traitement hydrophobe. Si vous prévoyez des conditions humides ou des bivouacs sans tente, un sac synthétique pourrait être plus approprié.
Soyez attentif à la température de confort indiquée, qui correspond à la température minimale à laquelle on peut dormir confortablement, et non aux températures limites ou extrêmes. N'hésitez pas à opter pour un sac légèrement plus chaud que nécessaire, quitte à l'ouvrir un peu si besoin. L'essentiel est de trouver le meilleur compromis entre légèreté, compressibilité, isolation et résistance à l'humidité, afin de passer des nuits sereines et réparatrices entre terre et mer.
Matelas de sol
Le choix du matelas de sol est crucial pour passer une bonne nuit et récupérer des efforts de la journée. Si le sac de couchage vous protège du froid, le matelas de sol joue un rôle essentiel en vous isolant du sol et en vous apportant un certain confort.
Il existe différents types de matelas de sol, chacun avec ses avantages et ses inconvénients. Les matelas en mousse, légers et peu coûteux, sont durables, robustes et fiables mais volumineux. Les matelas autogonflants allient isolation thermique et confort, mais sont plus lourds. Enfin, les matelas gonflables sont très confortables et compacts, mais plus fragiles et sensibles aux perforations (aiguilles, ronces, chardons, etc.).
Au-delà du type de matelas, veillez à choisir un modèle adapté à votre gabarit et à la saison. Un matelas trop court ou trop étroit sera inconfortable, tandis qu'un modèle surdimensionné sera inutilement lourd et encombrant. Pour les températures froides, privilégiez des matelas avec un bon pouvoir isolant (valeur R élevée).
N'oubliez pas qu'un matelas n'est pas un accessoire figé. Vous pouvez améliorer son confort et ses performances en le couplant avec d'autres éléments comme un sur-matelas aluminisé ou un coussin gonflable. Certains utilisent même leur sac à dos comme traversin pour un meilleur maintien de la tête.
En définitive, le choix du matelas de sol, comme celui du sac de couchage, est une affaire très personnelle qui dépend de vos attentes, de votre budget et des conditions dans lesquelles vous allez évoluer. L'essentiel est de trouver l'équipement qui vous convient le mieux pour bien dormir et bien récupérer.
L'abri du seatrekkeur entre confort et minimalisme (tente, abri léger, hamac, bivy ou sursac étanche)
Pour vos nuits en pleine nature lors de vos expéditions de seatrekking, plusieurs options s'offrent à vous en matière d'abris. Si les tentes de camping légères et compactes restent un choix acceptable, offrant un bon compromis entre confort et poids, de nombreux pratiquants optent pour des solutions plus minimalistes et plus adaptées à cette discipline.
Les abris légers de type "tarp", simples toiles tendues entre des arbres ou des bâtons, sont plébiscités par les seatrekkeurs. Faciles à installer, très légers et peu encombrants, ils offrent une protection efficace contre les intempéries tout en permettant de profiter pleinement de l'environnement. Associés à des filins et des sardines, ils constituent un refuge polyvalent, modulable et minimaliste.
Pour ceux qui recherchent la légèreté absolue, le sursac étanche, aussi appelé "bivy", est une alternative intéressante. Véritable cocon imperméable pour le sac de couchage, il offre une protection minimale mais suffisante lorsque les conditions météorologiques sont clémentes. Son poids plume et son faible encombrement en font un allié précieux pour les adeptes de l'ultra-léger mais il y aura systématiquement de la condensation à l'intérieur le matin. Une grosse demi-heure orienté au soleil et au vent pendant le petit déjeuner suffisent à sécher l'intérieur humide du sursac.
Enfin, le hamac est une option valable pour les seatrekkeurs dans le bon environnement. En plus de limiter l'impact au sol et de permettre de s'affranchir des contraintes du terrain, il offre un couchage confortable et aérien. Attention cependant à utiliser des sangles de suspension adaptées pour ne pas endommager les arbres.
Quelle que soit la solution retenue, l'abri du seatrekkeur se doit d'être léger, compact, facile à installer et à utiliser. Le choix dépendra des conditions rencontrées, du niveau de confort recherché et de la sensibilité de chacun au minimalisme. L'essentiel est de trouver l'équipement qui vous correspond pour vivre pleinement votre immersion dans la nature.
Nourriture, encas énergétiques, barres, gels
Lors de vos expéditions de seatrekking, une alimentation adaptée est essentielle pour maintenir votre forme physique et mentale. En effet, bien s'alimenter avant, pendant et après l'effort permet d'éviter les désagréments tels que les maux de tête, les vertiges ou les fringales. Il est donc primordial de choisir des aliments adaptés à l'effort et aux conditions de pratique, et de les tester au préalable pour s'assurer d'une bonne digestion.
Pour les encas énergétiques à consommer pendant l'effort, privilégiez des aliments faciles à digérer et riches en glucides, comme les barres de céréales, les fruits secs en vrac ou les gels énergétiques. Ces derniers, spécialement conçus pour les sports d'endurance, apportent une énergie concentrée sous un faible volume mais sont souvent synonymes d'emballages jetables multiples. Pensez également à vous hydrater régulièrement.
Le soir venu, le repas doit être nourrissant et équilibré pour favoriser la récupération. Vous pouvez opter pour des aliments déshydratés, lyophilisés ou cuisinés à l'avance. Les aliments déshydratés et lyophilisés présentent l'avantage d'être légers, compacts et de se conserver longtemps. Cependant, ils sont souvent moins savoureux et nutritifs que les aliments frais. Les plats lyophilisés, bien que plus chers, offrent généralement une meilleure qualité gustative et nutritionnelle grâce à un procédé de conservation plus doux. Si vous préférez cuisiner vous-même vos repas, privilégiez des aliments riches en glucides complexes comme le riz, les pâtes ou les légumineuses, ainsi que des protéines maigres comme le poulet, le tofu ou le poisson. N'oubliez pas d'inclure des fruits et légumes, sources essentielles de vitamines, minéraux et antioxydants.
Savon/shampoing biodégradable
Il est essentiel de choisir un savon 100% naturel, biodégradables, sans agents moussant, colorant, parfum ou conservateurs chimiques. Les savons à base d'huile d'olive, comme les savons de Marseille ou d'Alep, sont d'excellentes options. Ces produits d'hygiène écologiques vous permettront de vous laver sans risquer de polluer les milieux naturels fragiles que vous traversez. Privilégiez des savons multi-usages, qui pourront à la fois vous servir de shampoing, de savon pour le corps et même de dentifrice. Cette polyvalence vous permettra de réduire le poids et l'encombrement dans votre sac, un critère non négligeable lorsqu'il s'agit de parcourir de longues distances en autonomie. Utilisez votre savon avec parcimonie, en petites quantités, et à au moins 30 mètres des points d'eau (rivières, lacs, mer).
Papier toilette et besoins physiologiques naturels
Lors de vos expéditions de seatrekking, il est essentiel de gérer correctement vos déchets et votre impact sur le milieu naturel, y compris les excrétions humaines d'origine physiologiques, afin de préserver l'environnement et de minimiser votre impact sur les écosystèmes fragiles du littoral.
Lors de vos besoins, éloignez-vous d'au moins 60 mètres des points d'eau, des sentiers et des zones de campement. Idéalement, positionnez-vous sur l'estran afin que la marée (s'il y en a là où vous êtes) évacue naturellement vos besoins ou creusez un trou d'une quinzaine de centimètres de profondeur dans un sol organique, ou et recouvrez-le soigneusement après usage. Évitez tant que possible d'utiliser du papier toilette, même biodégradable, car il mettra du temps à se décomposer, constitue une gène visuelle potentielle pour les promeneurs et risque d'être déterré par des animaux ou l'érosion. L'idéal est de franchir progressivement la barrière mentale du confort domestique et de s'essuyer avec tout élément naturel mis à disposition par Dame Nature (varech, fougères, etc.). Passé ce cap, vous en retirerez pleine satisfaction et vous sentirez plus proche encore de l'environnement. L'idée n'est pas non plus d'intégrer les forces spéciales et d'emporter avec soi ses "affaires" dans des sacs hermétiques pour ne pas être repéré ;-).
Si une utilisation de papier toilette est envisagée, la meilleure pratique consiste à rapportez le papier toilette usagé dans un sac à déchets prévu à cet effet, surtout dans les zones très fréquentées ou écologiquement sensibles. Utilisez un sac étanche et résistant, conçu pour le transport des déchets humains, afin d'éviter tout désagrément pendant votre progression. Cette méthode de gestion du papier est de loin la plus responsable et doit être privilégiée, par rapport à laisser le papier usagé dans l'environnement, quelque soit la biodégradabilité indiquée du papier.
Matériels pour la protection de l'environnement
En tant que pratiquant de seatrekking, vous avez l'opportunité de devenir un véritable acteur de la protection de l'environnement marin. Pour cela, quelques équipements spécifiques vous permettront de contribuer efficacement à la préservation des écosystèmes côtiers.
Les filets et sacs-filets sont des outils indispensables pour ramasser les déchets sans impacter votre progression. Certains modèles, d'une capacité allant jusqu'à 70 litres, peuvent flotter sans encombre sur votre sac gonflable étanche, vous permettant ainsi de collecter une grande quantité de déchets lors de vos expéditions. Pour aller plus loin dans la démarche, vous pouvez vous munir d'une petite balance de cuisine ou d'un pèse -bagage léger de voyage et utiliser une application mobile dédiée afin de peser, compter et catégoriser vos trouvailles, et ainsi participer à des protocoles de sciences participatives.
Les livrets étanches d'identification de la biodiversité sont également des alliés précieux pour le seatrekkeur engagé. Ils vous permettront de reconnaître et de signaler la présence d'espèces invasives, protégées ou remarquables, contribuant ainsi au travail des organismes scientifiques et de protection du littoral. Là encore, des applications mobiles de sciences participatives peuvent faciliter la transmission de vos observations.
Enfin, si vous souhaitez vous impliquer dans la mesure de la qualité de l'eau et des paramètres physico-chimiques du milieu marin, sachez que des équipements spécifiques existent. pH-mètre, oxymètre, turbidimètre, thermomètre, disque de Secchi sont autant d'outils qui permettent de récolter des données précieuses sur la santé des écosystèmes. Dans ce cas, le matériel est généralement fourni par les instituts et centres de recherche qui encadrent ces programmes de sciences participatives.
En vous équipant de ces outils, vous devenez une véritable sentinelle des mers, contribuant activement à la protection de ces environnements fragiles. Une démarche responsable et engagée, en parfaite adéquation avec l'esprit du seatrekking.
En conclusion, la liste de l'équipement à emporter dépendra beaucoup de votre projet de seatrekking. L'essentiel est de trouver le bon compromis entre légèreté et confort, en fonction de vos objectifs et contraintes. N'hésitez pas à adapter cette liste à vos besoins et à toujours privilégier du matériel fiable et de qualité. De bons équipements contribueront grandement à votre plaisir de découvrir le littoral autrement ! |