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Protection de l'environnement

L'immersion au cœur de la nature, un éveil à la conscience écologique

Le seatrekking, par son caractère immersif et intime avec le milieu marin, offre bien plus qu'une simple activité de loisir. C'est une expérience profondément transformatrice, qui nous reconnecte à la nature et à notre place dans le grand cycle de la vie. Lorsque nous flottons au milieu d'un banc de poissons, ou croisons le regard d'un phoque ou d'un dauphin, nous prenons soudain conscience que nous ne sommes pas seuls sur cette planète, que nous partageons notre maison avec d'innombrables autres formes de vie, toutes aussi précieuses et légitimes que la nôtre.

Cette prise de conscience s'accompagne souvent d'un désir de comprendre. Comment fonctionnent ces écosystèmes marins si complexes et si fragiles ? Quelles sont les relations entre les différentes espèces, les chaînes alimentaires, les symbioses ? Comment les activités humaines, de la pêche à la pollution, à notre rôle dans le changement climatique impactent-elles ces équilibres subtils ?

En cherchant des réponses à ces questions, nous réalisons à quel point tout est interconnecté. Nous comprenons que chaque geste, chaque choix que nous faisons à titre personnel, au sein de notre famille ou des sociétés humaines ont des répercussions sur la toile du vivant. Que la disparition d'une espèce, même minuscule, peut entraîner des conséquences en cascade. Que la santé des océans est intimement liée à celle de l'atmosphère, des sols, des forêts, et finalement, à notre propre santé.

Cette compréhension des interdépendances fait naître en la plupat d'entre nous un sentiment de responsabilité. Nous ne pouvons plus fermer les yeux, faire comme si nous étions extérieurs ou supérieurs à la nature. Nous sommes la nature, et la nature est en nous. Dès lors, la protéger devient un impératif moral autant qu'une question de survie.

Concrètement, cela se traduit par une multitude de petits gestes au quotidien : réduire et trier ses déchets, économiser l'eau et l'énergie, consommer local et de saison, privilégier les produits éco-responsables. Mais aussi par des engagements plus profonds : soutenir les associations de protection de l'environnement, militer pour des politiques écologiques, sensibiliser son entourage, transmettre ces valeurs aux plus jeunes.

Le seatrekking, en nous reconnectant à la beauté et à la fragilité du monde marin, agit comme un puissant déclencheur de cette conscience écologique. Il nous rappelle que nous avons un rôle à jouer, individuellement et collectivement, pour préserver ce patrimoine naturel inestimable.

Alors, la prochaine fois que vous enfilerez votre combinaison et que vous plongerez dans le grand bleu, laissez-vous imprégner par cette expérience. Ouvrez grand vos yeux, votre cœur et votre esprit. Et revenez de cette immersion non seulement émerveillé, mais aussi engagé, déterminé à faire votre part pour protéger ce miracle que nous appelons la vie.

Les pressions sur les océans

Les océans, qui couvrent plus de 70% de la surface de notre planète, sont soumis à de multiples pressions d'origine humaine. Ces pressions se sont intensifiées au cours des dernières décennies et menacent la santé des écosystèmes marins et la biodiversité qu'ils abritent. Pollution, surpêche, changement climatique, destruction des habitats : les activités humaines impactent les océans à tous les niveaux, du littoral jusqu'aux grands fonds.

Changement climatique

Le changement climatique a un impact significatif sur les océans, entraînant une augmentation de la température des eaux de surface qui pourrait atteindre +2 à +4°C d'ici 2100. Cette augmentation, bien que paraissant faible, se combine aux autres pressions d'origine humaine et provoquent des modifications profondes et rapides des écosystèmes marins. Le réchauffement provoque la stratifications des eaux, qui perturbe les écosystèmes et la répartition des espèces, et provoque l'acidification des océans et la désoxygénation des océans.

Réchauffement et stratification des eaux

L'un des effets les plus visibles du changement climatique sur les océans est l'augmentation de la température des eaux de surface. Ce réchauffement n'est pas sans conséquence. Il entraîne notamment une stratification accrue des eaux : les eaux chaudes de surface se mélangent de moins en moins avec les eaux froides des profondeurs. Cette stratification perturbe les grands courants océaniques et réduit les remontées d'eau froide riches en nutriments (upwellings), essentielles à la vie marine.

Perturbation des écosystèmes et des espèces

Le changement climatique bouleverse en profondeur les écosystèmes océaniques. La biodiversité marine subit une réorganisation globale, avec des conséquences variables selon les groupes d'espèces. Certains voient leur diversité s'effondrer, tandis que d'autres, plus résistants, prolifèrent. On observe également des migrations d'espèces et des remplacements d'espèces par d'autres, transformant les relations entre proies et prédateur, menaçant l'équilibre des chaînes alimentaires et transformant les écosystèmes qui n'assurent plus nécessairement les mêmes services écosystémiques.

Acidification des océans

En absorbant environ 30% du CO2 émis par les activités humaines depuis la révolution industrielle, les océans ont joué un rôle crucial de tampon face au réchauffement climatique. Mais cette absorption massive de carbone a un coût : elle entraîne une acidification rapide des océans. Depuis 1800, l'acidité des océans a augmenté de 26%, et pourrait encore s'accroître de 150% d'ici 2100 selon certains modèles. Cette acidification menace de nombreux organismes marins à squelette ou coquille calcaire (coraux, mollusques, crustacés...) qui peinent à s'adapter à ces conditions plus acides. Le réchauffement et l'acidification provoquent le blanchissement et la mort des récifs coralliens, qui abritent pourtant 25% de la biodiversité marine.

Desoxygénation des océans

Le changement climatique provoque aussi une désoxygénation des océans. La solubilité de l'oxygène diminue avec la température, et la stratification accrue limite le mélange entre eaux de surface et eaux profondes. Depuis 1960, le nombre de zones côtières hypoxiques serait passé de 45 à 700. Cette raréfaction de l'oxygène met en péril de nombreuses espèces marines endémiques aux zones affectées.

Prévoir les réponses des écosystèmes marins aux changements climatiques est complexe, car les effets conjugués des différents facteurs sont encore mal compris. Les perturbations ne sont pas uniformes et les réponses varient selon les régions, les communautés et les espèces. De plus, les pressions climatiques agissent en synergie avec les pressions humaines, mais les conséquences de ces interactions restent incertaines.

Autres pressions humaines

La pollution marine sous toutes ses formes

La pollution est sans doute la pression anthropique la plus visible sur les océans. Elle se manifeste sous de multiples formes : déchets plastiques, marées noires, rejets de produits chimiques, eutrophisation.

  • Les déchets plastiques sont devenus ubiquitaires dans les océans. On estime qu'entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent chaque année dans les mers du globe soit l'équivalent du contenu de 3 camions-benne chaque secondes. A l’ère du tout-jetable où 40% de tous les plastiques produits dans le monde sont jetés au bout d’un mois, 70% des déchets qui arrivent en mer vont couler et mettre entre un siècle et 1 000 ans pour se dégrader. Cette pollution par la décomposition en microfragments affecte toute la chaîne alimentaire marine, des planctons jusqu'aux grands prédateurs.
  • Les marées noires, bien que plus ponctuelles, ont des effets dévastateurs sur les écosystèmes côtiers. Elles sont principalement causées par les accidents de pétroliers, les fuites des plateformes offshore et les déballastages des cuves de pétroliers.
  • Les rejets de produits chimiques, comme les pesticides ou les métaux lourds, contaminent également les eaux marines, avec des impacts sur toute la biodiversité.
  • L'eutrophisation, c'est-à-dire l'excès de nutriments (nitrates, phosphates) dû aux rejets agricoles et urbains, provoque des proliférations algales qui appauvrissent les eaux en oxygène. Ce phénomène crée des "zones mortes" dans les estuaires et sur les plateaux continentaux.

La surexploitation des ressources halieutiques

La surpêche est une autre pression majeure qui s'exerce sur les océans. Dans presque toutes les mers du monde, la quantité de poissons capturés dépasse la capacité de renouvellement des stocks. Environ un tiers des espèces commerciales sont surexploitées ou au bord de l'effondrement. Cette surpêche est alimentée par la demande croissante en produits de la mer et les progrès technologiques qui augmentent les capacités de capture. Au-delà de l'épuisement des stocks, la surpêche affecte le fonctionnement des écosystèmes en modifiant les chaines alimentaires. Le prélèvement excessif des grands prédateurs peut entraîner une prolifération des espèces de bas niveau, déséquilibrant tout l'écosystème. Certaines pratiques de pêche, comme le chalutage de fond, dégradent aussi physiquement les habitats marins.

La dégradation des habitats côtiers

Les habitats marins côtiers, comme les mangroves, les herbiers de posidonies ou les récifs coralliens, sont particulièrement vulnérables aux pressions anthropiques. Ils subissent les effets conjugués de la pollution tellurique, de l'urbanisation littorale, de la surpêche et du changement climatique. Près de 35% des mangroves ont disparu ces 20 dernières années, victimes de l'aquaculture, de l'exploitation forestière et du développement côtier. Les herbiers marins régressent à un rythme de 7% par an, affectés par l'eutrophisation, les mauvaises pratiques d'ancrage des plaisanciers, le chalutage et l'artificialisation du littoral.

Une pratique responsable

Une conduite respectueuse envers la vie marine et les habitats

Observer la faune marine est un privilège offert par le seatrekking, mais cela s'accompagne d'une responsabilité : celle d'adopter une conduite respectueuse envers les animaux. La règle d'or est de ne pas perturber leur comportement naturel.

Cela implique de ne pas les toucher, même s'ils semblent inoffensifs et que l'occasion se présente. Le contact peut les stresser, les blesser, ou abîmer leur protection naturelle contre les infections. Il faut aussi éviter de les poursuivre, car cela les oblige à fuir et à dépenser une énergie précieuse. Les nourrir est également à proscrire, car cela peut modifier leur régime alimentaire, les rendre dépendants, et les exposer à des aliments inadaptés. En cas de rencontre, mieux vaut rester à distance, se déplacer lentement, et laisser l'animal évoluer librement. Si c'est lui qui s'approche, profitez-en pour l'observer calmement, sans geste brusque. Enfin, veillez à ne pas déranger les habitats : ne pas soulever les pierres, ne pas arracher les algues, ne pas remuer les fonds sableux. Chaque organisme a son rôle à jouer dans l'écosystème.

En tant que visiteurs du monde sous-marin, notre impact doit être minimal. C'est à cette condition que nous pourrons continuer à nous émerveiller devant la beauté et la diversité de la vie marine, tout en contribuant à sa préservation.

La charte du seatrekking

En 2020 la communauté des seatrekkers a rédigé la première charte du seatrekking que vous pouvez retrouver en ligne sur le site de l'association Watch The Sea. Voici un résumé de cette charte qui met en avant les 4 éléments essentiels que sont le minimalisme, l'immersion, la responsabilité et l'impact positif.

Minimalisme

Le seatrekking s'inscrit dans une démarche de sobriété et de remise en question de notre rapport à la consommation et au matérialisme. Lors des treks, seul l'équipement essentiel est emporté, en appliquant les principes de la randonnée légère. L'objectif est de réduire le poids de portage sans compromettre la sécurité, pour une plus grande mobilité, un plus grand plaisir et un moindre impact sur l'environnement. Cette démarche minimaliste permet aussi de se libérer mentalement pour être plus réceptif à l'expérience de la nature.

Immersion

Le seatrekking est une immersion totale dans l'espace naturel. Il s'agit de s'adapter aux rythmes et aux codes de la nature, de l'observer pour apprendre et s'en inspirer. Les mouvements et les actions du seatrekkeur s'inspirent de la vie sauvage rencontrée, dans une recherche d'harmonie. Cette immersion permet de découvrir la richesse de la flore, de la faune, des roches et des minéraux. C'est une expérience transformatrice, où la beauté de la nature marque durablement le pratiquant.

Responsabilité

Évoluer dans les écosystèmes naturels implique de grandes responsabilités. L'engagement du seatrekking est de minimiser au maximum l'impact du passage des pratiquants dans les océans et sur les côtes. Cela passe par le respect des principes du "Leave No Trace" : se déplacer en petits groupes, bivouaquer sur des surfaces durables, gérer les déchets humains de manière appropriée, laisser les éléments naturels intacts, observer la faune à distance, préserver les écosystèmes, respecter la réglementation des espaces naturels. L'objectif est de ne laisser comme seule trace de son passage qu'une empreinte dans le sable.

Impact positif

Au-delà de la minimisation de son impact, le seatrekking vise à avoir un effet bénéfique concret sur l'environnement. Cela se traduit par des actions de ramassage et de catégorisation des déchets trouvés lors des excursions, des observations de biodiversité pour surveiller la santé des écosystèmes, des contributions à des programmes de sciences participatives. Les seatrekkeurs s'engagent aussi à aider les institutions publiques et les ONG dans leurs missions d'éducation et de préservation de l'environnement. Enfin, ils cherchent à sensibiliser le grand public aux questions écologiques par la création et la diffusion de contenus relatant leur expérience dans la nature.

En résumé, la charte du seatrekking définit un cadre éthique et des lignes de conduite pour une pratique responsable, respectueuse et engagée de cette activité. En mettant l'accent sur le minimalisme, l'immersion, la responsabilité et l'impact positif, elle vise à faire du seatrekking un vecteur de transformation personnelle et de préservation des écosystèmes marins et côtiers. Ainsi, chaque seatrekkeur devient un ambassadeur de la nature, œuvrant à la sensibilisation du public et à la protection active de ce patrimoine naturel exceptionnel mais fragile.

Les bonnes pratiques pour le seatrekking

Les bonnes pratiques présentées ci-dessous sont inspirées des 7 principes du "Leave no trace" ('sans laisser de traces' en français) proposés par l'ONG américaine Leave No Trace Center for Outdoor Ethics, et de la "Charte du plongueur responsable" proposés par François Serano, ancien directeur technique de la Calypso de Jacques Cousteau et fondateur de l'association Longitude 181, mais elles vont aussi plus loin en intégrant de nouvelles dimensions éthiques et responsables dans une démarche active d'impact minimal sur l'environnement.

Voici des descriptions courtes pour chacune des pratiques responsables relatives au seatrekking, expliquant en quoi elles sont éthiques et respectueuses de la protection de la nature :

Avant de partir

  • Préparer et prévoir : En préparant soigneusement votre trek, vous pouvez anticiper les situations et minimiser votre impact. Renseignez-vous sur la réglementation locale les arrêtés et appliquez-les scrupuleusement. Ces règles sont là pour protéger des milieux fragiles et il est de notre devoir de les suivre. Une bonne préparation est la clé d'un trek responsable.
  • S'informer et informer les autres sur les lieux que l'on visite : Renseignez-vous sur les écosystèmes que vous allez traverser, apprenez à reconnaître la faune et la flore. Partagez ces connaissances avec vos compagnons de trek et votre entourage. En comprenant mieux la nature, on la respecte davantage.

En chemin

  • Respecter la vie sauvage : Observez les animaux à distance, sans les déranger ni les nourrir. Votre présence ne doit pas modifier leur comportement naturel. N'introduisez pas d'espèces invasives, ne dérangez pas les animaux pendant les périodes de reproduction ou d'hibernation. En les respectant, vous leur permettez de vivre sereinement dans leur habitat et contribuez à leur conservation.
  • Laisser intact tout ce que vous trouvez : Laisser les roches, les plantes et tout autre élément naturel tels que vous les avez trouvés. Résistez à la tentation de ramasser des "souvenirs" comme des coquillages, des plumes ou des fleurs. Chaque élément, même petit, a sa place dans l'écosystème. En laissant tout en place, vous permettez à d'autres de profiter de ces merveilles naturelles.
  • S'impliquer dans la conservation et la restauration des lieux que l'on visite : Participez à des actions de nettoyage des plages, de restauration de sentiers ou de suivi de la biodiversité. Chaque geste compte et vous permet de rendre à la nature un peu de ce qu'elle vous offre.
  • Se déplacer en petits groupes pour minimiser l'impact sur l'environnement : Un groupe restreint sera plus discret et perturbera moins la faune. Il sera aussi plus facile de veiller au respect des bonnes pratiques par chacun. Opter pour un petit groupe, c'est choisir la qualité et la responsabilité.

En bivouac

  • Bivouaquer sur des surfaces durables et pour une seule nuit à la fois : Lors des bivouacs, privilégiez les surfaces durables comme le sable, le gravier ou les rochers. Considérer les opportunités de dormir dans un hamac installé entre deux arbres ou entre des roches pour ne pas dormir au sol. Évitez de piétiner la végétation fragile en vous installant et de perturber la faune qui y vit. En concentrant l'impact sur des zones résistantes, vous préservez la nature environnante et en changeant chaque soir d'emplacement, vous laissez à la végétation le temps de se régénérer.
  • Minimiser l'impact des feux : Si vous devez faire un feu, optez pour un réchaud portable. Sinon, utilisez des emplacements existants, gardez le feu petit et éteignez-le complètement. Soyez extrêmement prudent en période sèche. Un feu mal maîtrisé peut détruire tout un écosystème.

Gestion des déchets

  • Minimiser la production de déchets : Limitez les emballages jetables en optant pour des contenants réutilisables. Compostez vos déchets organiques si possible. Chaque déchet évité est un pas vers un trek plus propre et plus léger.
  • Gérer vos déchets : Adoptez le principe du "zéro déchet" en emportant avec vous tous vos détritus, y compris les déchets organiques (trognons de pommes, pelures, etc.). Triez-les pour faciliter leur recyclage. En gérant correctement vos déchets, vous évitez de polluer les écosystèmes et préservez la beauté des sites.
  • Adhérer aux bonnes pratiques relatives à la gestion des déchets humains physiologiques (toilettes) : Veillez à vous éloigner des points d'eau et des lieux de passage pour vos besoins naturels. Dans la mesure du possible, évitez d'utiliser du papier toilette , servez-vous des éléments naturels qui vous entoure (varech, fougères, etc.), enfouissez ou recouvrez vos excréments, et emportez systématiquement tout papier ou lingette utilisés dans une sac hermétique. Une bonne gestion de ces déchets est primordiale pour la santé des écosystèmes.

Équipement et achats

  • Faire des choix consciencieux en matière d'alimentation, d'équipement et de vêtements : Privilégiez des produits locaux, de saison, peu emballés et si possible biologiques. Choisissez des équipements et vêtements éco-conçus, en matériaux recyclés ou naturels. En consommant de manière responsable, vous soutenez une économie plus durable.
  • N'achetez que l'équipement et les vêtements dont vous avez besoin : Avant d'acquérir un nouvel équipement, assurez-vous qu'il vous sera vraiment utile. Optez pour des produits durables et polyvalents. En évitant le superflu, vous réduisez votre impact environnemental et vous allégez votre sac à dos.
  • Prenez soin de l'équipement et des vêtements que vous possédez : Entretenez et réparez votre matériel pour prolonger sa durée de vie. Vous éviterez ainsi de racheter inutilement et réduirez votre empreinte écologique. Prendre soin de ses affaires, c'est aussi respecter les ressources naturelles.

Un engagement profond

Au-delà des simples bonnes pratiques

En tant que seatrekkeurs, nous avons la responsabilité d'adopter des pratiques respectueuses de l'environnement et de minimiser notre impact sur les écosystèmes marins et côtiers. Mais nous pouvons aller plus loin:

  • Nous pouvons participer activement à l'élaboration de politiques de gestion des activités de plein air, en faisant entendre notre voix et en partageant notre expérience de terrain, en participant au débat public, en collaborant et contribuant à la prise de décision démocratique.
  • Nous pouvons également aussi inciter les entreprises de l'industrie outdoor à plus de transparence et de responsabilité dans la conception et la production de leurs produits, en privilégiant des approches collaboratives et écologiques.
  • Nous pouvons devenir des acteurs engagés dans la production de nouvelles connaissances, en collaborant avec les scientifiques, les gestionnaires d'espaces naturels et les ONG pour collecter des données, surveiller les écosystèmes et contribuer à des programmes de sciences participatives.

En nous engageant profondément pour nos valeurs, nous devenons de véritables agents du changement et participons activement à la construction d'un nouveau modèle de pratiques outdoor, plus responsables, collaboratives, inclusives et démocratiques. C'est tout le sens de l'approche que nous vous invitons à adopter dans votre pratique du seatrekking.

Sciences participatives

Un engagement concret pour la préservation de l'environnement

Les sciences participatives sont des programmes de recherche scientifique qui impliquent activement la participation de citoyens bénévoles dans la collecte et l'analyse de données. Elles permettent aux chercheurs d'obtenir un grand nombre d'observations sur une vaste échelle géographique et temporelle, ce qui serait difficile à réaliser avec les seuls moyens humains et financiers des institutions de recherche.

Pour les citoyens, c'est l'occasion de contribuer concrètement à l'amélioration des connaissances sur l'environnement, de se former à une démarche scientifique et de tisser des liens avec le monde de la recherche. Les sciences participatives favorisent ainsi une démocratisation des sciences et une appropriation des enjeux environnementaux par le grand public.

La pratique du seatrekking se prête particulièrement bien à la participation à des programmes de sciences participatives. En effet, les seatrekkeurs parcourent des milieux naturels riches et parfois peu accessibles, où ils peuvent réaliser des observations précieuses pour les scientifiques. De plus, l'engagement dans une démarche de sciences participatives donne une dimension supplémentaire à la pratique du seatrekking, en lui conférant un sens et une utilité qui dépassent le simple loisir sportif.

C'est l'occasion pour les pratiquants de s'ouvrir à de nouveaux champs de connaissance et d'expérience, en portant un regard plus attentif et plus informé sur l'environnement qu'ils traversent. Cela renforce le lien sensible et la connexion intime avec la nature qui sont au cœur de l'esprit du seatrekking.

Collecter et catégoriser les déchets marins

En tant que seatrekkeurs, nous avons l'opportunité de contribuer activement à la lutte contre la pollution marine en participant à des programmes de collecte et de catégorisation des déchets. La charte du seatrekking nous encourage à "ramasser et à catégoriser les déchets que nous rencontrons lors de nos excursions". Voici quelques exemples de programmes auxquels nous pouvons prendre part.

  1. Collecter les macrodéchets : Certains programmes de sciences participatives se focalisent sur les macrodéchets, c'est-à-dire les déchets visibles à l'œil nu comme les bouteilles en plastique, les emballages, les filets de pêche, etc. En les collectant lors de nos treks, nous contribuons à nettoyer les plages et les fonds marins, tout en alimentant des bases de données scientifiques sur la pollution plastique. Pour participer, il suffit de se munir de sacs poubelles solides et de gants, et de trier les déchets collectés selon les catégories demandées (plastique, verre, métal, filets de pêche...). Certains programmes fournissent aussi des formulaires à remplir pour chaque collecte, afin de préciser le lieu, la date et la quantité de déchets ramassés.
  2. Traquer les microplastiques: D'autres programmes s'intéressent plus spécifiquement aux microplastiques, ces fragments de moins de 5 mm issus de la dégradation des déchets plastiques. Quasi invisibles, ils représentent pourtant une menace majeure pour la faune marine qui les ingère. Pour les collecter, des protocoles spécifiques sont fournis par les scientifiques, impliquant généralement l'utilisation de filets à plancton à remorquer via une bouée ou un sac flottant. Les échantillons récoltés sont ensuite envoyés en laboratoire pour analyse.
  3. Signaler les déchets de pêche: Enfin, certains programmes se concentrent sur les déchets issus de la pêche professionnelle, comme les filets, les cordages, les lignes de fond, les casiers à crustacés, etc. Souvent perdus ou abandonnés en mer, ils peuvent continuer à piéger et tuer la faune marine pendant des années.

Quel que soit le programme choisi, participer à la collecte et à la catégorisation des déchets marins est à la portée de tous les seatrekkeurs. Nul besoin d'être un expert, il suffit d'avoir l'œil aiguisé et la volonté d'agir concrètement pour la santé des océans. Chaque déchet collecté compte, alors à vos sacs, et bon nettoyage !

Observer la biodiversité marine

En tant que seatrekkeurs, nous avons l'opportunité de contribuer activement à la connaissance et à la préservation de la biodiversité marine en participant à des programmes d'observation scientifique.

Voici quelques exemples de programmes auxquels nous pouvons prendre part:

  1. Suivre la présence des espèces protégées, remarquables ou invasives: Certains programmes de sciences participatives s'intéressent à la répartition et à l'abondance des espèces marines protégées, remarquables ou invasives. En signalant la présence ou l'absence de ces espèces lors de nos excursions, nous aidons les scientifiques à mieux comprendre leur distribution et leur évolution dans le temps et l'espace. Il peut s'agir par exemple de noter la présence d'espèces de poissons menacées ou bien à l'inverses nous pouvons aussi signaler la présence de nouveaux arrivant et d'espèces invasives comme certaines algues ou méduses, qui peuvent perturber les écosystèmes locaux.
  2. Localiser les nurseries de poissons pour mieux les protéger: D'autres programmes invitent les citoyens à partager leurs observations sur les zones de nurserie des poissons, c'est-à-dire les habitats côtiers où se concentrent les juvéniles de certaines espèces. Ces zones sont cruciales pour le renouvellement des populations de poissons, mais sont souvent menacées par la pollution, l'urbanisation ou la surpêche. En aidant à localiser et à caractériser ces nurseries, nous contribuons à mieux les protéger. Cela peut se traduire par exemple par la mise en place de zones de protection renforcée ou de périodes de fermeture de la pêche.
  3. Évaluer la santé des écosystèmes sensibles: Certains programmes de sciences participatives se focalisent sur des écosystèmes marins particulièrement riches mais fragiles, comme les herbiers de posidonie en Méditerranée. Ces herbiers sont essentiels à la biodiversité marine mais sont menacés par les activités humaines. En partageant nos observations sur l'état de santé de ces herbiers (densité, présence de déchets, signes de dégradation...), nous aidons les scientifiques à suivre leur évolution dans le temps et à identifier les zones prioritaires pour la conservation.
  4. Signaler les efflorescences planctoniques inhabituelles: Enfin, d'autres programmes demandent aux citoyens de signaler les efflorescences planctoniques (ou blooms) inhabituelles qu'ils peuvent observer. Ces proliférations soudaines de certaines espèces de plancton, parfois toxiques, peuvent être le signe d'un déséquilibre de l'écosystème lié à la pollution ou au réchauffement des eaux. En les signalant rapidement, nous permettons aux scientifiques de les étudier et d'en comprendre les causes et les conséquences. Cela peut aussi permettre de prévenir les risques pour la santé humaine liés à certaines espèces toxiques.

Pour participer à ces différents programmes, pas besoin d'être un expert en biologie marine ! Il suffit généralement d'avoir un appareil photo pour immortaliser vos observations, et un carnet pour noter la date, le lieu et quelques caractéristiques de base. Certains programmes proposent aussi des applications smartphone dédiées pour faciliter la transmission des données.

En contribuant ainsi à la surveillance de la biodiversité marine, nous devenons les yeux des scientifiques sur le terrain. Nos observations, même ponctuelles, peuvent nourrir des bases de données précieuses pour suivre l'évolution des écosystèmes marins face aux pressions humaines et au changement climatique. C'est une façon concrète et gratifiante de mettre notre passion du seatrekking au service de la connaissance et de la préservation de l'environnement marin.

Mesurer la qualité de l'eau : un engagement citoyen pour la santé des océans

En tant que seatrekkeurs, nous avons l'opportunité de contribuer activement à la surveillance de la qualité de l'eau en participant à des programmes de sciences participatives.

Voici quelques exemples de programmes auxquels nous pouvons prendre part:

  1. Suivre les paramètres physico-chimiques de l'eau: Certains programmes de sciences participatives invitent les citoyens à mesurer différents paramètres physico-chimiques de l'eau qui reflètent sa qualité et sa santé. Voici les principaux paramètres généralement suivis :
* La température : elle influence la solubilité de l'oxygène et la vitesse des réactions chimiques et biologiques dans l'eau.
* La salinité : elle reflète la quantité de sels dissous dans l'eau et influence la répartition des espèces marines.
* Le pH : il mesure l'acidité ou la basicité de l'eau. Un pH trop acide ou trop basique peut perturber la vie aquatique.
* L'oxygène dissous : il est essentiel à la respiration des organismes aquatiques. Un manque d'oxygène peut conduire à des zones mortes.
* La turbidité : elle reflète la quantité de particules en suspension dans l'eau et influence la pénétration de la lumière.
* Les nutriments (nitrates, phosphates) : en excès, ils peuvent causer une eutrophisation et un déséquilibre de l'écosystème.
  1. Détecter et signaler les pollutions : D'autres programmes de sciences participatives se focalisent sur la détection et le signalement des pollutions marines. Il existe différents types de pollution que nous pouvons repérer lors de nos treks :
* Les rejets d'eaux usées : eaux troubles ou nauséabondes provenant de rejets urbains ou industriels.
* Les eaux colorées : proliférations d'algues toxiques pouvant être liées à un excès de nutriments.
* Les pollutions sonores sous-marines : bruits d'origine humaine perturbant la faune marine.

En signalant rapidement ces pollutions aux autorités compétentes et aux scientifiques, nous permettons une intervention plus rapide et une meilleure compréhension de leurs causes et impacts. Pour participer à ces programmes, les scientifiques nous fournissent généralement les instruments de mesure nécessaires (thermomètre, salinomètre, pH-mètre, oxymètre, disque de Secchi...) ainsi qu'un protocole à suivre pour garantir la fiabilité des données.

En devenant ainsi des sentinelles de la qualité de l'eau, nous aidons les scientifiques à mieux comprendre et protéger la santé de nos océans. C'est une façon concrète et gratifiante de mettre notre passion du seatrekking au service de l'environnement marin. Chaque mesure compte, alors à vos instruments, et bon trek !

En conclusion

En s'impliquant dans ces différentes actions, les pratiquants du seatrekking deviennent de véritables acteurs de la préservation de l'environnement marin et côtier. Ils mettent leurs compétences et leur passion au service d'une cause qui les dépasse et qui donne du sens à leur pratique. Les sciences participatives apparaissent ainsi comme une composante essentielle de l'éthique et de l'esprit du seatrekking, au même titre que le minimalisme, l'immersion et le respect de la nature.